PLU : un document intournable accessible à tous
Cette carte se cache peut-être sur le site Internet de votre mairie, et en dit long sur le prix futur de votre maison
Les acquéreurs disposent d'un grand nombre d'informations grâce aux documents obligatoires dans le cadre d'une vente immobilière. Mais d'autres données doivent être glanées sur Internet pour être sûr de ne pas faire une mauvaise affaire.
L'achat immobilier représente bien souvent l'investissement d'une vie. Alors les acquéreurs doivent mettre toutes les chances de leur côté pour minimiser le risque de moins-value en cas de revente de leur logement. En effet, un départ anticipé, encouragé par les aléas de la vie (déménagement, agrandissement de la famille, séparation…), n'est jamais à exclure. Pour sécuriser au maximum leur projet immobilier, les acheteurs potentiels ont tout intérêt à mener l'enquête avant de se lancer dans le processus d'achat. Il y a peu, nous avons consacré un article à la question à poser absolument à la mairie avant d'acheter un bien immobilier afin d'éviter de potentielles déconvenues, telles qu'une perte de vue ou d'ensoleillement liée à la construction d'un immeuble sur une parcelle voisine.
Mais d'autres informations peuvent – et doivent – être glanées par les candidats à l'achat immobilier. Et celles-ci se trouvent sur Internet. Via le site web de sa commune, il est notamment possible de consulter le Plan local d'urbanisme (PLU), qui définit les règles en matière de construction. Le fait que le PLU soit en cours de révision peut par exemple suggérer que de nouveaux projets de construction seront bientôt lancés. Dans ce cas, se rendre aux consultations publiques ou aux réunions de quartiers organisées pour présenter cette révision peut permettre aux futurs acquéreurs de poser leurs questions aux élus. "Dans le PLU, il est aussi intéressant de regarder les zones considérées comme des Orientations d'aménagement et de programmation (OAP), qui sont susceptibles d'être réhabilitées voire faire l'objet d'une urbanisation", indique Matthias Le Pan, directeur juridique du groupe de promotion immobilière ALSEI.
Évidemment, il y a des projets plus faciles à identifier que d'autres. Lorsqu'au sein d'une zone pavillonnaire subsistent quelques terrains nus, "Il y a fort à parier qu'ils ne le resteront pas longtemps", concède Matthias Le Pan. À l'inverse, les choses se compliquent si l'acquéreur envisage d'acquérir un bien non loin d'une zone désaffectée depuis plus de 20 ans. Dans ce cas-là, l'éventuelle réhabilitation de cette zone repose surtout sur les volontés politiques de la ville. Aux acquéreurs de se renseigner sur la couleur politique du maire, qui a la main sur la délivrance des permis de construire, et sur sa volonté d'être bâtisseur ou non. Certaines grandes métropoles, à l'instar de Rennes, facilitent le travail d'enquête des acquéreurs en mettant en ligne, sur leur site web, des cartes interactives des projets d'aménagement en cours et à venir. Avant d'acheter, lorsque ces cartes existent, il est donc sage de les consulter pour s'assurer qu'aucun projet ne pourrait diminuer le prix du bien dans un avenir proche et générer, en cas de revente, une moins-value.
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